Test : Tom Clancy's EndWar
Xbox 360
 
 Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Shanghai
Site officiel : endwargame.com
Vidéos : site officiel ou rubrique vidéos
Date de sortie : 6.11.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : jouable
Joueurs en ligne : 1 - 8
Age recommandé : 16+

 

Peu représentés sur console, les jeux de stratégies arrivent petit à petit en essayant tant bien que mal de se faire une place, souvent freiné à cause d’une jouabilité mauvaise due à la manette. Mais cette fois-ci, Tom Clancy’s Endwar opte pour un gameplay différent. En effet, toutes les actions disponibles en cours de partie peuvent être exécutée à l’aide de la voix, par le biais du micro de la Xbox 360. En dehors du coté immersif que représente la chose, cela est très intéressant et pourrait faire arriver d’autres STR (jeu de stratégie en temps réel) sur console. Manette en main, micro-casque sur la tête, le joueur est envoyé dans un futur proche, pour vivre une Troisième Guerre Mondiale opposant l’Europe, la Russie et les Etats-Unis.

Avant de se lancer dans l’aventure, le joueur assiste à un petit didacticiel sur la façon d’utiliser le micro. Le tout est assez simple, l’ordre à donner se décompose en quatre parties. La première, le sujet, une « unité » par exemple, qui va accomplir l’ordre. La deuxième, le numéro qui y correspond. La troisième, l’ordre (attaquer, aller vers, retraite, etc.). Et la dernière, le nom et/ou le numéro de la cible. Au début, ce n’est pas facile de retenir le mot à utiliser pour donner les ordres, mais celui-ci s’affiche sur l’écran et les différentes autres options également. Le tout fonctionne vraiment bien et aucun problème n’a été constaté. Il faut aussi savoir qu’il est possible de gérer les ordres avec la manette, mais c’est moins rapide et moins instinctif qu’avec un micro. Après cette étape passée, un « prélude à la guerre », qui sert d’entraînement et d’introduction à la suite du jeu, permet au joueur de contrôler ses unités pour la première fois au sein des différentes factions disponibles. C’est seulement à la fin de celui-ci qu’il faut choisir dans quelle faction on veut combattre. Les Etats-Unis, qui sont les maîtres de l’espace et du ciel grâce à une multitude de satellites. La Russie, manipulatrice, qui a le contrôle sur la quasi-totalité du pétrole mondial. Et l’Europe, qui subit plus qu’autre chose les accusations des autres factions, possède une technologie à la pointe. Ces trois factions ont des caractéristiques de combat différentes, même si cela ne se voit pas énormément. Une est rapide et tactique, une autre préfère le combat lourd et le déplacement plus lent et la dernière est un mélange des deux. Toutes ces explications sont données à travers différents briefings, vidéos et missions, pendant le « prélude à la guerre ». D’ailleurs, on regrette la longueur de celui-ci et le fait de ne pas pouvoir s’en passer et de choisir directement sa faction.

L’entraînement étant fini, il est maintenant le temps pour le joueur d’entrer dans le vif du sujet, et de vivre, depuis l’intérieur, ce conflit international. Les batailles sont affichées en temps réels sur une jolie carte tactique du monde, en 3D. Il est alors possible de choisir parmi plusieurs styles de conflits. La destruction des unités ennemies, la capture des bases adverses, l’assaut et la défense. Des modes plutôt classiques mais tout de même satisfaisants. Un briefing est alors lancé, permettant ainsi au joueur de comprendre un peu plus le scénario, tout en expliquant le combat qui va suivre, et de choisir avec quelles unités commencer. Le début de ce combat se déroule avec un nombre réduit d’escouades, qui sont disponibles quelques minutes plus tard (une douzaine environ), après avoir accumulé des Points de Commandement. Ceux-ci sont gagnés lorsque l’on détruit de l’infanterie adverse, à chaque capture de bases, ou tout simplement avec le temps. La suite n’est pas très difficile, le but étant la plupart du temps de se déplacer vers un seul ou plusieurs points avec différents véhicules ou soldats. Les résultats sont toujours les mêmes, les hélicoptères sont meilleurs que les tanks, qui sont eux plus puissants contre les soldats à pied et les transports, qui eux dominent les équipements aériens. Un système de « Feuille-caillou-ciseaux » assez dérangeant puisque, tout au long de la partie, il suffit d’envoyer les bonnes troupes pour gagner et de faire battre en retraite les plus faibles. Cela implique le fait d’avoir tous les types d’unités et ne permet pas de jouer de manière originale. Par exemple, on aurait pu imaginer qu’un joueur puisse n’utiliser que les tanks pour faire des assauts massifs et destructeurs. Mais ce n’est pas faisable et surtout risqué. Sur ce point, une multitude d'autres STR, en particulier Halo Wars, s'en sont bien sortit en laissant au joueur le choix de ne prendre que ce dont il avait envie. À noter aussi que seuls les soldats peuvent capturer des bases et les optimiser, permettant d'obtenir certains atouts comme le soutien aérien. Cela oblige encore le joueur à diversifier ses unités. Après avoir terminé la mission, le jouer reçoit des points qu’il peut dépenser pour améliorer ses différentes troupes, parmi plusieurs aspects : déplacement, attaque et défense. Les combats, un peu répétitifs, restent toutefois satisfaisants et les changements de décors permettent de diversifier le tout un minimum.

La technique est l’un des points forts de Tom Clancy’s Endwar. L’immersion est vraiment bonne, grâce aux commandes par la voix, mais aussi parce que les graphismes sont réussis. Le tout n’est pas sublime, mais les véhicules et les différentes unités d’infanteries sont jolis. Les décors sont d’un bon niveau, et il est plaisant de se balader dans des forêts, dans les rues de Moscou et aux alentours d’une réserve de pétrole par exemple, surtout lorsqu’il y a des explosions. La beauté de tout cela est aussi due à la caméra, qui, contrairement à d’autres jeux du style n’est pas au dessus du champ de bataille. Celle-ci se situe aux alentours des unités sélectionnées, et il est possible de la déplacer seulement dans un rayon réduit. Il est donc évident que si la caméra est placée sur des hélicoptères, le champ de vision est meilleur. Lorsque l’on prononce la commande « Unité 2-caméra », elle se déplace avec un effet glissant, qui permet de ne pas entrecouper l’action de changement de vue trop brutal. Pour en finir avec les points techniques, la bande son est très satisfaisante et colle bien avec le thème du jeu. Les bruitages des différentes unités et des tirs sont réussis et permettent au joueur de vraiment s’immerger dans les combats. Les dialogues sont en français et n’ont pas de défauts particuliers. Il faut mentionner aussi que les vidéos sont de bonnes qualités.

 

Le principal atout de Endwar réside dans le multijoueur. En effet, après avoir choisi son camp une nouvelle fois, celui-ci propose un mode Théâtre de Guerre, qui permet aux joueurs de s’affronter sur différentes maps et modes de jeu (les mêmes pour tout le monde pendant un laps de temps), en constante évolution selon les victoires et défaites des principaux acteurs. Par exemple, si une carte est largement dominé par l’Europe durant une période, elle sera sous l’emprise de cette faction pour le cycle suivant, faisant évoluer les positions stratégiques et les modes de jeux. Il faut savoir que l'on ne peut jouer qu'avec d'autres joueurs de la même faction et contre des personnes appartenant aux camps adverses. Aucun mélange n'est possible. Les parties se déroulent en 1v1, 2v2, 3v3 et 4v4. Le jeu en Live est certainement plus drôle et plus agréable lorsque l’on joue avec des gens connus et avec qui il est possible de mettre en place des stratégies, mais seul ou avec des équipiers inconnus, cela reste correct. En solo, la diversité des troupes est un problème, mais les affrontements en réseau permettent à chacun de se répartir les tâches et de se focaliser sur une unité précise. Il reste encore les habituels matchmaking, où toutes les options sont choisies à l’avance, pouvant accueillir le même nombre de joueurs que dans le Théâtre de Guerre. En plus de cela, il n’y a pas de lag et les conditions sont très bonnes. On regrette que les joueurs ne soient pas aussi présents que sur Halo Wars et donc qu'il faille attendre longtemps pour commencer une partie.

Après avoir fait le tour des bons et mauvais points de Tom Clancy’s Endwar, il n’y a qu’une chose qui reste en travers de la gorge, c’est la répétitivité des parties en solo. Bien sûr, les commandes au micro sont d’excellentes qualités et il se pourrait que l’on retrouve cela dans des prochains titres. Les graphismes sont bons, la bande son est réussie, le multi est amusant pendant de longues heures grâce au Théatre de Guerre et tout est réuni pour accrocher le joueur, à condition d’aimer jouer en réseau ou avec des amis, car il manque ce petit quelque chose au solo qui se fait ressentir de plus en plus au fil des missions. En tout cas, on a la preuve que des jeux de stratégies sur console peuvent être agréables à jouer, avec ou sans manette.

Crypto X - 18.3.2009

 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Commandes à la voix
Multi bien réussi
Scénario réaliste
Bande son géniale
_________________________

Solo répétitif
Combats sans hasard
Camps pas très différents
Prélude long et fade
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7.5/10