Test : Eat Lead - The Return of Mat Hazard
Xbox 360
 
  Editeur : D3
Développeur : Vicious Cycle
Site officiel :eatleadvideogame
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 26.03.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : non
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : 16+

 

Matt Hazard est un héros de jeu vidéo fictif tout droit sorti des années 80 et 90. Dans ces années-là, il a connu, comme il l'explique lui-même dans l'introduction du jeu, d'abord la gloire, puis la disgrâce. De super-héros anéantissant les plus grandes menaces pouvant planer sur notre monde, il est devenu protagoniste dans un jeu de type Mario Kart… Par chance pour lui, le nouveau directeur de sa maison d'édition compte bien lui faire revivre de grands moments vidéoludiques. Du moins, c'est ce que croit notre héros, qui se rendra vite compte que les choses ne sont pas aussi simples. Engagé dans un nouveau jeu d'action censé cartonner, il subit en réalité des modifications du code du jeu, ce qui le conduira à affronter une ribambelle d'ennemis qui ne devraient pas faire partie du scénario. De plus, il pourrait bien mourir pour de vrai, car on lui a ôté ses " vies ". Le scénario remodelé part alors dans des délires sans queue ni tête et Matt n'a pour l'aider qu'une charmante demoiselle calée en informatique, AQ. Elle débloque des portes, empêche des ennemis d'accéder à des zones du jeu, etc.

Eat Lead est un jeu d'action à la troisième personne, relativement classique, mais qui a une particularité : le sens de l'humour. En effet, tout au long des aventures de Matt, les concepteurs du jeu ont aligné les clins d'œil parodiques, les moqueries visant les travers les plus courants dans les jeux vidéo et un sens de l'autodérision assez rare. Matt découvre en même temps que le gamer (à qui il s'adresse souvent, pour le narguer notamment) le gameplay et l'environnement du jeu. Celui-ci commence part un tutoriel, que Hazard peine à supporter et trouve ennuyeux : " Eh bien, ça en fait du texte, j'espère que tu sais lire ", dit-il, moqueur. Toutefois, il accueille volontiers de nouvelles astuces, comme la possibilité de se coller aux murs ou meubles pour en faire une couverture, à la manière d'un Gears of War. Le gameplay du titre reprend d'ailleurs de près la maniabilité du hit d'Epic, puisque l'on est dans un jeu de tir à la troisième personne, axé sur la progression de couverture en couverture.
La majeure partie du temps, il s'agit pour le joueur de traverser des niveaux plutôt linéaires et de dégommer des masses d'ennemis, peu malins mais relativement résistants. Ceux-ci, modification de la structure du jeu oblige, viennent de plein d'univers différents : cow-boys, zombies, soldats communistes, ninjas, combattants de l'espace tirant avec des pistolets à eau… le choix est vaste et volontairement caricatural. Parfois, de petits QTE, détournés eux aussi, font leur apparition. On doit par exemple appuyer en rythme sur une touche pour écrabouiller la tête d'un ennemi sur un capot… plus classiquement, ils servent lors de duels contre des " boss ". Le héros dispose de deux armes, parfois augmentées de pouvoirs spéciaux (feu, glace…), et de la possibilité de frapper au corps-à-corps ses ennemis, soit pour les achever une fois blessés, soit directement pour les assomer. Ces séquences de corps-à-corps manquent hélas de punch.

Toujours cool, Hazard égaye la progression de blagues sur les ennemis, sur les décors ou encore sur le joueur. Par exemple, si l'on tente de tirer avec une arme à court de munitions, il nous propose, grinçant, de continuer à essayer " au cas où elle se rechargerait par magie ". Dans les premières heures de jeu, on prend donc plaisir à découvrir cet univers parodique et plutôt drôle. Dernier exemple de dialogue bien trouvé, celui où AQ demande un peu d'aide à Matt : " J'ai besoin de ton aide… - Sans armes ni sauvegardes ? Impossible ! ". Passé le moment de la découverte, la dure réalité revient tout de même frapper le joueur de plein fouet. D'abord, les graphismes ne sont vraiment pas au top. Couleurs criardes (volontairement ?), modélisations peu fines, animations raides, surtout pour les ennemis, on est déçu des visuels. Mais surtout, puisque ce défaut pourrait être secondaire, on regrette l'extrême linéarité de la progression : je rentre dans une pièce, je tue tout ce qui bouge, je ramasse des armes, je recommence dans la suivante, etc. Un défaut récurrent dans les jeux de série B dont se moque pourtant le titre… La précision des tirs est de plus franchement faible, ce qui accentue artificiellement la difficulté. Au bout de quelques heures, une fois que l'on a découvert l'essentiel des gags du héros et des ressorts comiques du jeu, il ne reste plus grand-chose pour retenir l'attention du joueur, dommage. Un mode coopératif ou multi aurait peut-être pu allonger quelque peu la durée de vie, mais ils sont absents.

En bref, on pourra dire qu'Eat Lead est une série B convenable qui se moque parfois habilement des travers de nombre de jeux qui, finalement, lui ressemblent sur bien des plans. L'humour sauve légèrement ce jeu du raté, mais on reste clairement sur notre faim.

Sam Fisher- 22.6.2009

 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Humour et parodie
QTE sympas
Variété des ennemis
_________________________

Répétitif
Graphismes moyens
Difficulté mal dosée
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 4.5/10