| Test
: Dead or Alive 4 | Xbox
360 | |
|  | Editeur
: Microsoft
Développeur : Team
Ninja Site officiel : Deadoralivegame
Vidéos : rubrique
vidéos Date de sortie : 27.01.2006 Commandez sur : Amazon.fr | | |
| Langue
: japonais, sous-titré français Joueur(s) hors ligne : 1 à
4 Xbox Live : jouable, et classements Joueurs en ligne : 2 à 16
Age recommandé : dès 16 ans | |
Le rendez-vous était prévu le
2 décembre 2005. On sétait
préparé, impatient, désireux
de les revoir parées de leurs plus beaux
costumes taillés dans une définition
supérieure, envieux de pouvoir à
nouveau observer leurs mouvements gracieux et
précis. Mais les demoiselles de Dead
or Alive 4, estimant sans doute que
leur beauté leur donnait le droit de
se faire désirer un peu plus, conscientes
quune partie du plaisir du joueur réside
dans lattente fébrile, ont fait
joujou avec sa patience, repoussant la date
de la première rencontre, semaine après
semaine, jusquau moment où elles
se décidèrent enfin à faire
leur apparition, fin janvier. Vous allez découvrir
que ce rayon de soleil dans lhiver est
des plus agréables.
Dabord,
il nous faut mentionner une déception. Croyant peut-être que leur
rang, leur prestige et leur beauté les dispensent de jouer avec les moins
bien lotis des possesseurs de 360, les guerrières de « Mort ou vif
4 » refuseront de dépasser le stade de la première rencontre
avec les possesseurs décran 50 Herz. Arrivé au menu «
appuyez sur start », le joueur disposant dun taux de rafraîchissement
un peu faiblard ne pourra plus rien faire, si ce nest admirer le manuel
du jeu ou acheter un nouvel écran. Franchement très discutable
Ceux qui ont le choix feront bien attention de régler leur console sur
60 Hz.
Dead or Alive 4 propose une nouvelle
fois de prendre part au tournoi du même nom dans la peau dune vingtaine
de personnages. On passera sur le scénario, franchement anecdotique (mais
tout de même mieux introduit que par le passé). Disons simplement
quHayabusa, Hayate, Kasumi et Hayane se chamaillent façon ninja tout
en ayant pour but de détruire DOATEC, entreprise chargée de lorganisation
du tournoi et responsable de certaines expériences éthiquement discutables;
quHelena, traquée par la tueuse britannique Christie et fille du
responsable de DOATEC veut venger la mort de son père; que Tina et son
géniteur Bass, catcheurs de leur état participent aussi au tournoi,
de même quHitomi, Brad Wong, Jane Lee, Zack, Leifang ou encore Bayman.
On retrouve donc du beau monde du volet précédent. Pour remplacer
Gen Fu, momentanément à la retraite, on découvre un petit
nouveau, Eliot, son apprenti. Autre nouveau personnage, la Mariposa, catcheuse
masquée qui rappelle fortement Lisa, vue sur les plages
de beach-volley. Autre nouvelle recrue, Kokoro, geisha en formation
qui préférerait faire montre de son habileté dans les arts
martiaux. On vous laisse une ou deux surprises, dont vous avez forcément
déjà entendu parler, notamment si vous suivez lactualité
de la saga Halo. Sachez encore que les personnages de DOA 3 qui manquent à
lappel au début du jeu nont pas vraiment disparu
Voilà pour les présentations.

On
parlera des graphismes un peu plus tard, puisque lon sait tous que la beauté
est dabord intérieure. Dead or Alive 4 a, cela se sent dès
les premiers affrontements du mode Story, beaucoup gagné en technicité.
Les enchaînements sont un peu plus complexes, les contres moins aléatoires
et plus ardus à réaliser, les combattant(e)s encaissent les chocs
de manière bien plus sensible et influente sur le déroulement du
fight
finis les coups qui semblent passer à côté de
la cible mais qui blessent tout de même. Dès les premières
minutes, on oublie vite la fameuse technique « jappuie sur tous les
boutons, on verra bien ce qui se passera et peut-être que je mettrai une
raclée à mon pote ». On peut toujours pratiquer cet art martial
méconnu dans les dojos, mais votre adversaire, pour peu quil maîtrise
un tant soit peu la technique de combat de son avatar, ne vous laissera pas la
moindre chance. De même que les premières victoires face à
lIA, bien réactive et qui fait moins souvent la même chose
quauparavant, ne laissent pas un sentiment de fierté, tant on est
conscient du travail qui reste à accomplir pour devenir maître ès
castagne. Pour autant, le jeu reste très accessible et donne du plaisir
rapidement. Vous prendrez simplement le temps de connaître sur le bout des
doigts les gestes de toutes ces poupées fatales si vous souhaitez mieux
les apprécier et connaître un plaisir plus diversifié. Une
fois que lon maîtrise avec un peu plus dhabileté les
contres, les prises et les enchaînements, les combats deviennent vraiment
intenses. On soulignera encore leffort fait sur léquilibre
entre les combattants; chaque personnage, quil sagisse dun gros
lourdaud comme Bass ou dune fine jeune femme telle Ayane, a ses chances
contre tous les personnages. Certains se prennent en main plus rapidement, mais
on a moins limpression que par le passé que certains personnages
sont imbattables. Petite exception, les ninjas, souvent très rapides, trop
pour des personnages plus lents. Le boss de fin, bien que parfois agaçant,
est nettement plus réussi et convaincant que le gros démon du troisième
épisode.
Le mode story de chaque
perso dure une dizaine de minutes, ponctuée de quelques séquences
de dialogue pour nous informer du déroulé de lhistoire et
est toujours ponctué par une magnifique et souvent longue cinématique.
On refera plusieurs fois ces histoires pour débloquer de nouveaux costumes.
Aux côtés de ce mode principal, qui ne tient pas en haleine pendant
des jours, à moins dêtre très mauvais, on retrouve le
mode Survival (pas besoin den expliquer le concept), un mode Contre-la-montre
(idem), un mode Combat par équipe (jusquà 7), où les
guerriers saffrontent jusquà la défaite du dernier membre
dune team. Egalement présents, le classique mode Versus, qui vous
oppose à lIA dans des matchs paramétrables ou à vos
amis bien réels, un entraînement, indispensable pour progresser et
maîtriser la centaine de combinaisons de chaque guerrier, ou encore un mode
Observation, qui permet dapprendre en admirant deux IA se mettre sur la
figure. Celui qui aime débloquer des bonus sera ravi avec Dead or Alive
4. Le jeu compte en effet six personnages cachés qui viennent s'ajouter
aux seize déjà existants. Une centaine de costumes est présente,
dont la moitié à déverrouiller; et il faudra du temps pour
le faire. Deux arènes de combat sont également à débloquer.
Concernant les performances, Dead or Alive 4 en propose plusieurs secrètes,
dont certaines plutôt inhabituelles, car ne rapportant aucun point, mais
étant synonyme de "honte" comme le fait de perdre 5, 10 ou 20
matchs de suite en ligne, ou encore d'atteindre les classements D et E, alors
que l'on débute en C.
Le Live
reprend des bases déjà mises en place dans lépisode
« Ultimate ». Dans un lobby aux couleurs flashy, vous vous créez
un avatar et modifiez le décor de cette pièce centrale. Cette zone
daccueil permet de chatter avec dautres joueurs, vocalement ou via
un clavier. Grâce à la monnaie gagnée lors des affrontements,
vous pourrez acheter divers objets de personnalisation dans le magasin de Zack,
qui ne manque pas une occasion de se remplir les poches. Ce petit côté
« Sims » est marrant mais le noyau du jeu en ligne, ce sont
bien sûr les combats. La plupart des modes de jeux peut accueillir jusquà
16 joueurs. Tournois, modes « gagnant / perdant reste », Survie, Kumite
(le joueur reste quil triomphe ou non pour affronter le joueur suivant),
le choix est vaste. Dans tous les cas, les joueurs qui attendent leur tour peuvent
observer les autres alors quils saffrontent. Lidée est
très bonne et rend lattente, jamais très longue de toute façon,
bien plus agréable. Par contre, la présence de ces spectateurs a
tendance à causer du lag, ce qui est dommage, étant donné
quil est peu présent de manière générale. L'expérience
en ligne est très variable, certaines parties à plusieurs se pratiquent
dans des conditions optimales, alors que d'autres, hébergées sans
doute par de plus modestes connexions, se déroulent au ralenti et avec
de nombreuses saccades rendant l'expérience parfois injouable. Vous vous
en doutez, dans un jeu vif, quand le lag est là, le plaisir sen va

Dead
or Alive 4 est très beau. Certains esprits chagrins ont longtemps prétendu
que ce quatrième volet next gen, ne marquait pas une énorme différence
avec les précédents. En réalité, la progression est
nette. Seule la peau des personnages, féminins en particulier, fait un
peu trop plastique et noffre pas une texture flamboyante. On justifiera
cela parce que cest le style du jeu. Pas de raison esthétique par
contre pour expliquer les bugs affichés par certaines longues chevelures.
Par contre, les vêtements des artistes martiaux sont très détaillés.
Les décors sont toujours aussi vastes, voire davantage, ils offrent des
interactions nombreuses. On détruit un étal de fruits, on se fait
foncer dedans par une voiture ou par une panthère, on chute dans des escaliers
ou on est défenestré
Les moyens de se rompre le cou sont divers
mais moins mortels que par le passé. Les prises, contres et sauts tirent
eux aussi mieux profit des décors. Les arrière-plans, quils
soient composés de dinosaures, déléphants ou de spectateurs
attentifs, sont toujours aussi riches. Seules une ou deux arènes ont tendance
à se ressembler un peu trop. Les animations des personnages sont très
fluides. Brad Wong et sa danse de lhomme ivre ou la grâce de Kokoro
par exemple devraient réjouir tout le monde. Cela permet également
aux combats dêtre plus précis.
Les cinématiques
méritent un petit paragraphe. Franchement sublimes, elles sont de plus
esthétiquement réussies. Parfois drôles, elles illustrent
souvent le passé ou les rêves des personnages. Il est conseillé
de faire les modes story dans lordre des personnages pour bien comprendre
le scénario, un peu mieux expliqué dans ces vidéos de haute
qualité. Tout cela laisse rêveur pour le futur Ninja Gaiden 2
Côté son, pas grand-chose à signaler : des petits cris
dans le feu de laction, des phrases dintroduction comiques en début
de combat (Japonais sous-titré) et des musiques dans le ton.
Dead
or Alive 4 remplit pleinement ses objectifs. Démonstration technique (encore
perfectible), retrouvailles réussies avec les personnages, enrichissement
du gameplay, mode Live de qualité et original, les petits défauts
sont rares. La limitation au 60 Hz et le lag qui peut plomber une partie sont
les seules tares de cet épisode. Pour le reste, on prend plaisir à
retrouver cette fine équipe musculeuse et sexy dans un jeu complet et très
agréable à lil, sur écran haute définition
comme sur écran standard.