Test : Def Jam Icon
Xbox 360
 
 Editeur : Electronic Arts
Développeur : EA Chicago
Site officiel : electronicarts.fr
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 22.03.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2
Age recommandé : dès 18 ans

 

Après deux premiers épisodes sortis sous la précédente génération de consoles, Def Jam arrive enfin sur consoles de nouvelle génération. Sorti en 2003 pour la première fois, ce jeu de baston avait réussi à renouveler le genre en mélangeant catch et rap US. Aujourd'hui c'est l'équipe d'EA Chicago qui se charge de reprendre le flambeau, car édités à l'époque par AKI Corporation, Def Jam Vendetta et Def Jam Fight for NY avaient connu un franc succès. C'est donc sous le nom de Def Jam : Icon, que ce nouvel opus va tenter de faire aussi bien, si ce n'est mieux, que ses aînés.

Une fois le jeu lancé, le menu de départ apparaît rapidement à l'écran, et c'est le moment de faire connaissance avec les différents modes de jeu proposés. Cinq modes de jeu sont présents dans ce nouveau Def Jam, avec bien entendu le classique mode "Combattre", qui permet d'entrer rapidement dans le vif du sujet, mais aussi les modes "Monter un Label", "F.A.C.E", "Xbox Live", et enfin le mode "Mixtape" disponible uniquement sur Xbox 360. Dans tous ces modes, excepté "Monter un Label", vous aurez un second choix à faire entre Solo ou Face à Face. Pour cela, choisissez votre rappeur préféré parmi une vingtaine de combattants, choisissez également la chanson sur laquelle vous allez combattre, 26 pistes au total, et enfin l'arène de jeu. Le mode "F.A.C.E", abréviation de Figure Analyse Catalogue Entrée", offre la possibilité de créer son propre rappeur de A à Z. Ainsi, chacun se laissera guider par sa propre imagination, afin de réaliser fidèlement le personnage voulu, puisqu'une multitude de critères sont modulables à souhait. La taille, la corpulence, le teint de peau, le visage (yeux, sourcils, lèvres, etc.) mais aussi le nom et/ou prénom, le style de combat (combat de rue ou street-kwondo, six styles de combats au total déblocables au fur et à mesure de la campagne solo), et enfin son morceau de musique attitré. Par contre, il est impossible de créer une demoiselle dans Def Jam, un jeu purement dédié à la testostérone! Avant de passer au mode principal du jeu, voyons la particularité du mode "Mixtape". Ce dernier permet d'inclure ses titres personnalisés dans la partie. Avant le combat, appuyez sur la touche Xbox Guide, et faites le tour de votre répertoire musical sur le disque dur de la console, ou du PC si celui-ci est relié à la console, afin de dénicher vos chansons favorites.

Tout l'intérêt de la licence réside dans l'aventure principale du jeu : le mode "Monter un Label". Après avoir créé votre propre "suspect" (c'est comme cela qu'est appelé votre perso dans le jeu), vous voilà plongé dans le business du rap en tant que jeune producteur. La cinématique d'introduction met en scène votre suspect, accompagné d'un certain Carver, qui n'est autre que le boss du Label pour lequel vous allez travailler. Votre patron aura juste le temps de signer quelques autographes à deux jeunes garçons passant par là, avant de se faire tirer dessus. La scène suivante nous amène dans un bar deux ans auparavant, après une échauffourée, Carver vous remarque et vous propose un job dans sa petite entreprise. Vous voilà donc parti pour vous faire un nom dans le monde du Hip-Hop made in USA. Maintenant, il est temps de faire connaissance avec votre toute nouvelle demeure, alias "le dortoir", c'est vrai que l'endroit n'est pas très attrayant à première vue, mais ne vous en faites pas, car si les affaires tournent bien, vous finirez par déménager dans un appartement beaucoup plus luxueux! Malgré tout, vous vous sentirez à l'aise dans ce repaire nauséabond, en effet vous disposez d'une garde-robe, qui se garnira au fil de l'aventure (d'ailleurs votre patron fera une offrande de 1000$ afin de vous rhabiller au plus vite), mais également d'un ordinateur. Ce dernier est votre outil de travail par excellence, il vous permet de consulter vos mails, votre compte en banque, les infos, et chose très importante, de suivre le bon déroulement des affaires. Ainsi un top cinq des meilleurs singles du moment est actualisé entre chaque combat pour voir si vos protégés font fureur, ou pas, dans les charts. La gestion d'argent prime dans ce nouveau Def Jam, il faudra bien vous occuper des gangsta-rappeurs avec lesquels vous aurez signé, comme du marketing de leurs prochains tubes, de leurs besoins multiples (loisirs, tournées, dérapages publics, etc.). Mais tâchez également de veiller aux bons soins de madame, rencontrée pratiquement au tout début du jeu, celle-ci n'hésitera pas à vous demandez régulièrement un peu d'argent pour une soirée entre filles, ou encore pour une bague.

Voilà donc pour la partie scénario du soft, mais Def Jam est avant tout un jeu de baston ultra violent. En effet, pour gravir les échelons et décrocher un disque de platine, c'est avec les poings que ça se passe, alors penchons-nous sur la partie technique du jeu. Graphiquement, c'est du tout bon, EA sait y faire, les rappeurs sont magnifiquement modélisés et donc bien reconnaissables, notamment Sean Paul, par son look de rasta man, mais aussi par son timbre de voix doté d'un accent jamaïcain très particulier. Les arènes de combats sont elles aussi plutôt réussies et variées (appartement, club, station-service, etc.), de plus le décor bouge en fonction des beats de la musique en cours. C'est surtout à ce niveau que le gameplay a vraiment changé dans Def Jam Icon. En effet pour anéantir votre adversaire il faudra dorénavant effectuer des attaques environnementales. Pour les réaliser, il faut jouer avec les platines du DJ, en pressant la gâchette gauche associée aux sticks analogiques, vous pourrez scratcher ou changer de morceau. Ceci infligera à votre adversaire de lourds dégâts, étant donné qu'il pourra exploser sur une pompe à essence, se prendre un rotor d'hélicoptère en pleine figure, brûler après un feu de cheminée, voler contre une porte blindée de coffre-fort, bref, de quoi partir aux urgences très vite! La musique est donc très importante dans ce troisième volet, sans aucune surprise c'est du rap US de qualité et non censuré, ce qui aurait été dommage avec des noms de la scène Hip-Hop tels que Sean Paul, Fat Joe, Lil Jon, Redman, et bien d'autres. Le rendu des voix des protagonistes est de bonne facture, même si les provocations verbales sortent du politiquement correct, comme le signale le PEGI +18 au dos de la jaquette. Beaucoup pourront regretter la mollesse de certains combos, cette lenteur se fait plus ou moins ressentir selon le style de combat choisi, comme le combat de rue par exemple, mais ceci donne plus de réalisme aux affrontements et c'est assez fluide dans l'ensemble. La maniabilité est, quant à elle, plutôt accessible, bien sûr il faudra un peu d'entraînement, mais une fois les techniques de combats acquises, particulièrement les projections, on s'en donne à cœur joie de démolir notre rival. La durée de vie de ce nouveau Def Jam est correcte, néanmoins un scénario plus riche aurait permis une aventure solo plus conséquente, car les combats s'enchaînent assez vite, et la fin ne se fait pas trop attendre. Il existe bien d'autres modes de jeu au menu, mais sans grand intérêt, que ce soit offline ou online.

Incontestablement, les fans de rap américain et de baston de rue seront aux anges dans Def Jam : Icon, mais la série a souffert du changement d'équipe de développeurs, et a perdu en profondeur. Surtout au point de vue de l'intensité des duels, beaucoup de joueurs resteront frustrés face à la nonchalance des combats, devenant à la longue lassants. De plus, les rappeurs, les arènes de combat, ainsi que le panel de coups disponibles, ont été revu à la baisse par rapport aux anciennes versions. Dommage, car l'idée d'interagir avec la musique du jeu dans le but de réaliser des combos dévastateurs, était plutôt bonne au départ. Ce remaniement de gameplay méritait un meilleur sort, puisque le titre d'Electronic Arts présente des qualités non négligeables, une bande son de haute qualité et des graphismes explosifs principalement. Sur un téléviseur classique, il faudra parfois jouer avec la télécommande, de manière à régler une luminosité assez prononcée lorsque les combats s'enveniment. Par contre, les heureux possesseurs d'écran HD profiteront pleinement d'une expérience de jeu optimale, comme à l'accoutumée des jeux EA. A noter également, l'IA du soft qui est vraiment bonne, il faudra souvent s'armer de patience, en mode difficile, évidemment, mais même en mode normal.

En affichant trop de points négatifs par rapport au passé, ce troisième épisode ne fait malheureusement, au final, pas honneur à ses prédécesseurs. Def Jam : Icon se classe donc au rang de jeu moyen, qui s'avère être un jeu intéressant pour les fans du genre. Espérons simplement qu'un quatrième épisode puisse voir le jour, toujours en y incluant ce système de gameplay original, mais dans une version plus aboutie.


Nikkos
- 15.04.2007




 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Plein les yeux
Plein les oreilles
IA des rappeurs
Prise en main aisée
_________________________

Mollesse des combats
Trop peu de coups
Gameplay sous-exploité
Trop court en solo
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6/10
 


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