Test : Darksiders : Wrath of War
Xbox 360
 
  Editeur : THQ
Développeur : Vigilgames
Site officiel : darksiders.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 06.01.2010
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : non
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : dès 18 ans

 


En développement depuis un bon moment, Darksiders n’était pas l’un des jeux les plus attendus du moment. Il pointe néanmoins le bout de son nez en ce tout début d’année et constitue, malgré son statut d’outsider, une excellente surprise. On y incarne Guerre, un des quatre Cavaliers de l’Apocalypse qui débarque sur terre, en plein conflit ouvert entre le Paradis et l’Enfer, alors qu’il n’avait, semble-t-il, rien à faire là. Ce conflit, auquel le monde des hommes ne survivra pas, voit l’avènement du Destructeur et Guerre se retrouve alors privé de ses pouvoirs et accusé de trahison. Il doit répondre de ses actes devant le Conseil Ardent et se voit alors obligé de trouver les responsables et chargé d’arrêter le destructeur. Le tout en étant placé sous bonne garde puisque lié à un démon chargé de surveiller ses faits et gestes.

Si au début, on a l’impression de se trouver face à un clone bête et méchant de God Of War et de Devil May Cry, on se rend vite compte que Darksiders est beaucoup plus que ça. Il mélange les genres et emprunte son Gameplay à d’autres grands titres. Et ce mélange est diablement réussi. Ainsi, on aura souvent affaire à des phases d’escalade dignes de Prince Of Persia, ou encore, une séquence de Shoot’em up dans laquelle, aux commandes d’un Griffon, on devra abattre un maximum d’adversaires. On s’emparera également de grosses armes à distance laissées par nos adversaires et permettant de faire un carton lors de phases de shoot au sol qui nous font penser à « Guerre » of war. Mais la plus grosse influence de Darksiders est, sans conteste Zelda, les similitudes avec ce dernier étant légion.

Tout d’abord, en plus des régions à explorer, le jeu comporte plusieurs donjons. Donjons que nous devrons explorer de fond en comble avant de parvenir au combat final contre le boss qui réside dans ce dernier. Ces donjons sont assez conséquents et nombre d’énigmes nous y attendent. Si certaines sont assez basiques et faciles, d’autres, notamment celles qui nécessitent de créer des failles dimensionnelles pour nous permettre d’accéder d’un point à un autre, sont plus retords et nous feront cogiter. Link, pardon, Guerre doit récupérer des clés pour ouvrir certaines portes scellées ou utiliser des bombes pour détruire certains passages obstrués. Un objet spécial (comme le gant ou encore le grappin), indispensable pour triompher du boss en présence, se trouve également dans chacun de ces donjons. De même, à un moment du jeu, on récupère Ruine, un énorme cheval qui, outre le fait de nous permettre de nous déplacer beaucoup plus vite, nous permet également d’asséner des coups dévastateurs à nos adversaires. Les passages avec notre fidèle destrier, ne sont pas sans rappeler les promenades équestres de Link dans la contrée d’Hyrule.

Si Darksiders emprunte beaucoup à Zelda au niveau du jeu, au niveau design, il s’en éloigne carrément puisqu’il est beaucoup plus violent. Guerre évolue dans un monde apocalyptique et se débarrasse de ses adversaires dans des gerbes de sang, ce qui tranche radicalement avec l’univers aseptisé et mignon des jeux estampillés Nintendo.

Et, justement, les combats occupent une place importante dans le jeu. Guerre porte bien son nom et n’est pas là pour faire du tricot mais bel et bien pour massacrer ses opposants. Une fois ceux-ci suffisamment blessés, on peut, via une action contextuelle (en appuyant sur le bouton B), les achever dans un bain de sang. A noter que, contre certains adversaires très faibles, l’utilisation de ce même bouton permet de les tuer en un seul et unique coup. Une jauge de Chaos se remplit au fur et à mesure des coups que l’on inflige et nous donne accès à des techniques spéciales très puissantes et évolutives. De même, à un certain moment du jeu, on récupèrera la possibilité de nous transformer et de passer dans la forme « Chaos ». Sous celle-ci, Guerre revêt l’apparence d’un démon de flammes gigantesque, qui fait très très mal et s’avère indestructible. Cette transformation dure un temps limité et mieux vaut la garder pour le moment opportun car la jauge met du temps à se remplir de nouveau. On peut « locker » un ennemi afin de concentrer tous nos assauts sur lui. Si, contre un adversaire seul ou un boss, ceci s’avère efficace, contre plusieurs adversaires en même temps, mieux vaut combattre sans « locker » qui que ce soit et jouer avec la caméra pour alterner entre nos différents adversaires. Si, au début (après que Guerre ait été dépossédé de ses pouvoirs), on est armé de notre seule épée et que nos techniques de combats sont relativement basiques, le tout s’étoffe au fur et à mesure de notre progression puisqu’on récupère diverses armes secondaires. Une faux, un pistolet, un gant permettant de détruire des cristaux bleus ou encore un shuriken boomerang. Chacune d’entre elles étant améliorable. En plus d’être boucher, Guerre est également acrobate à ses heures perdues puisque on doit très souvent sauter de plate forme en plate forme, d’un mur à l’autre, grimper à un plafond ou courir le long d’un mur pour progresser. Guerre dispose également d’ailes, certes en piteux état, mais qui lui permettent toutefois de planer dans les airs et d’atteindre des endroits inaccessibles autrement.

Chaque ennemi tué ou objet détruit nous ramène des âmes, un peu comme dans Ninja Gaiden. Il y en a de différentes couleurs, chacune ayant un rôle bien spécifique. Si les vertes nous ramènent de la vie, les jaunes restaurent notre courroux et les bleues nous servent de monnaie d’échange auprès de Vulgrim. Celui-ci, un démon que l’on rencontre au tout début du jeu et que l’on ne cesse de croiser au cours de notre aventure, se révèle d’une importance capitale. En effet, il nous permet d’utiliser l’Antre des serpents, une sorte de passage qui permet de rallier une zone du jeu très éloignée en un minimum de temps et fait également office de marchand. Grâce aux âmes récoltées ou aux artefacts récupérés dans divers endroits, on peut lui acheter des pierres qui restaurent notre vie, notre courroux ou les augmentent purement et simplement. On peut également acheter chez lui la faux et de nouvelles techniques pour chacune des armes qu’on a obtenu lors de notre périple.

Sans être, techniquement parlant, une claque graphique, Darksiders est néanmoins, d’un point de vue visuel, et ce grâce au design général réalisé par Joe Madureira (artiste de Comics), une pure réussite. Guerre est charismatique et stylé à souhait. Son armure, son épée, son look très cartoon (il aurait tout à fait sa place dans World Of Warcraft) font des merveilles. Le monde apocalyptique dans lequel il évolue, son statut de héros déchu et ses ailes déchirées ne sont pas sans rappeler Legacy of Kain : Soul Reaver et son héros torturé : Raziel. Nos adversaires ou bien les PNJ que l’on croise au cours de notre périple, comme Ulthane, Uriel, ou Azrael, bénéficient d’un design absolument remarquable. Samael, un démon prisonnier très puissant que l’on aide au cours du jeu, semble tout droit sorti du film Legend. Les décors alternent entre ville dévastée (New York), égouts, désert de sable, oasis verdoyantes, les différents univers se complétant les uns les autres et formant un tout parfaitement cohérent. On se rendra même dans le Jardin d’Eden à un moment du jeu. Le bestiaire est relativement varié. Anges, démons, zombis, chauves souris et araignées géantes, spectres, squelettes, verts géants et autres abominations constituent la majorité de nos adversaires. Sans parler des fameux boss, les élus du Destructeur, vraiment impressionnants. Les affrontements contre ces derniers, comme par exemple contre le vert géant, sont d’ailleurs Homériques et très réussis. Chacun rivalisant d’ingéniosité dans la façon dont on doit s’y prendre pour les vaincre. La bande sonore, aussi bien la musique que les bruitages, colle parfaitement bien à l’ambiance générale du jeu. Le doublage français est de bonne qualité et, tant au niveau intonation des voix qu’au niveau des dialogues, il ne donne pas l’impression de regarder un film bien bourrin où le port du cerveau n’est pas nécessaire pour comprendre toutes les subtilités du scénario.

La durée de vie est d’une bonne vingtaine d’heures, d’autant que nombre de coffres renfermant divers trésors sont disséminés au travers des différents lieux et que certains sont vraiment bien cachés. Le jeu comporte plusieurs niveaux de difficulté mais, même au niveau le plus faible, certains adversaires ou passages nous donnent du fil à retordre. Les sauvegardes se font automatiquement au fil de notre progression. On peut également sauvegarder à tout moment manuellement. Quelques problèmes de caméras et quelques ralentissements se font parfois sentir mais ils ne nuisent aucunement au plaisir du jeu.

Darksiders est la très bonne surprise de ce début d’année 2010. Le charisme et le look de Guerre, l’inventivité, l’ambiance générale, le mélange réussi des genres servi par un gameplay immédiat et intuitif donne un résultat explosif renforcé par une durée de vie plus qu’honorable. Avec Darksiders, THQ et Vigil Games placent la barre très haut pour ce début d’année et celui-ci s’impose comme l’un des très bons jeux de la 360, tout simplement.


Xav -
10.03.2010

 

 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Design général
Mélange des genres
Durée de vie
Gameplay
_________________________

Quelques ralentissements
Problèmes de caméra


_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8/10