Test : Burnout Paradise
Xbox 360
 
  Editeur : Electronic Arts
Développeur : Criterion Studios
Site officiel : Burnout.ea.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 25.01.2008
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 8
Age recommandé : dès 3 ans

 

A l’heure où la plupart des suites vidéoludiques sont en pleine crise d’identité, il n’est pas étonnant de voir débarquer Burnout sur Xbox 360 marqué par ce renouveau (Burnout Revenge n’étant qu’une simple retranscription de la version Xbox). La preuve, alors que son cousin, NFS, a choisi de s’illustrer sur des circuits fermés avec le dernier volet baptisé ProStreet, Burnout Paradise prend le relais en optant, lui, pour un environnement ouvert. En totale liberté, à bord de bolides toujours plus agressifs que jamais, c’est le pari que va tenter de relever Criterion Games !

Départ en trombe pour ce tout nouveau Burnout, après une superbe introduction suivie d’une présentation de Paradise City et ses différents quartiers, voilà qu’on se voit remettre un permis de conduire… ou plutôt de détruire sa caisse. Très vite dans le bain, sans même devoir débourser le moindre centime pour le fameux papier rose, car on ne cause pas argent ici, tout se gagne sur le bitume. Tout comme à la préfecture, il est possible d’intégrer son propre visage sur son permis, à condition de posséder une caméra Xbox Live Vision, sympa pour le jeu en ligne où le gagnant saisit la photo du permis de conduire du perdant. Nous voici donc projeté dans l’univers de Paradise City, plutôt étendue mais loin de la superficie offerte par Oahu, le paradis de Test Drive Unlimited, la ville virtuelle propose 30 km² de terrain de jeu. A mi-chemin entre la ville et la campagne, l’est de la ville affiche un paysage très urbain, on y trouve un stade de baseball par exemple, tandis que l’ouest de la carte est en quelque sorte la cambrousse de Paradise City, avec en guise de décor montagnes et verdure. Se balader dans Paradise City n’est pas de tout repos, si parcourir la carte se fait certes assez rapidement, pour le reste il y a de quoi s’amuser, tant en solo qu’en multijoueur. Au total, on dénombre 120 épreuves principales, réparties dans cinq catégories : le classique mode Course, les modes Road Rage, Traque, Séquence Cascade et Parcours Burning. En mode Road Rage, le but est d’accumuler un maximum de takedowns, en mode Traque il faut arriver à un point donné en tentant de fuir à des adversaires à nos trousses prêts à tout pour nous en empêcher, lors d’une Séquence Cascade il faut enchaîner sauts, dérapages, tonneaux et autres cascades dans un temps imparti. Enfin le Parcours Burning est un contre-la-montre où le véhicule nous est imposé. Pour déclencher une épreuve, rien de plus simple, lorsqu’on se trouve près d’un feu tricolore il suffit de presser simultanément les touches d’accélérateur et de frein.

Outre ces épreuves nombreuses et diverses, on retrouve des défis secondaires à chaque coin de rue. Il faut, par exemple, passer à travers des barrières indiquant "Private Property" et emprunter moult tremplins afin de découvrir de nouveaux passages, se garer entre deux véhicules en utilisant le frein à main, ou encore faire grimper son score en abusant d’une conduite dangereuse (remonter une avenue à contresens, frôler les autres automobilistes à vive allure, etc.). Chaque portion de route possède ses propres records classés en modes contre-la-montre et Showtime, une alternative au mode Crash. Ce nouveau mode a conservé la fibre du mode Crashbreaker, à savoir faire le plus d’accrochages possibles en plein trafic dans le but de créer un carambolage spectaculaire. Certains regretteront la disparition de l’Aftertouch, mais tout comme pour le mode Crash, l’esprit a été conservé puisqu’il est possible de donner autant d’impulsions souhaitées à la carcasse de son bolide tant que l’on touche un autre véhicule, et tant qu’il reste du boost dans le réservoir. Si le titre paraît avoir perdu de son identité, on se rend vite compte que ce n’est pas tout à fait le cas. On le voit avec des semblants de modes Crash et Aftertouch, mais on s’aperçoit surtout que c’est un Burnout pure race à travers les sensations de jeu. En effet, la conduite originelle du soft axée purement arcade a été ici préservée. Les habitués comme les néophytes seront heureux d’aborder le titre sans aucun souci, grâce à une prise en main immédiate. La difficulté monte progressivement, sans devenir insurmontable, le tout est très bien équilibré, et offre au joueur une expérience de conduite extrême. Egalement très facile d’accès, les drive-in, un ensemble de services mis à la disposition des joueurs. Sans même devoir s’arrêter, on peut passer au garage pour remettre sa caisse dans la norme d’une course, ou passer à une station-service, non pas pour faire le plein de super, mais pour remplir sa jauge de boost. Sans apporter autant d’intérêt, et sans pouvoir choisir la couleur, on peut aussi repeindre son véhicule via un atelier de peinture, juste pour les yeux. Dans Paradise City, on trouve cinq casses en tout, là où sont stockées les voitures débloquées, et oui, elles ne dorment pas dans un garage chauffé et ne sont pas dorlotées comme dans TDU. Etant donné l’état souvent pitoyable de nos montures, la raison suffit au titre d’EA pour ne détenir aucune licence officielle. Toutefois, nos quatre roues sont modélisés à partir de modèles bien réels. Au total on compte 75 véhicules différents, divisés en trois catégories : agression (boost rouge), cascade (boost vert) et vitesse (boost jaune). Le type de voiture influe sur la manière de remplir sa jauge de boost. Au volant d’un bolide de type cascade, on remplit sa jauge en réalisant des figures complètement folles, tandis qu’avec un modèle de type agression, comme son nom l’indique, la jauge se remplit au terme d’une conduite agressive. Style à part concernant les véhicules de type vitesse, où il faut prendre des risques et éviter de toucher les autres pilotes tout en enchaînant les boosts. Pour débloquer toutes ces voitures, il faut non seulement remporter le maximum de courses, mais parfois il faudra immobiliser un adversaire en infligeant des takedowns après l’avoir localisé sur la carte, après ça on obtient la monture de ce pauvre innocent.

Les gars de chez Criterion Games ont vraiment tout fait pour nous faciliter la vie à travers Paradise City. En effet, ils ont su insérer avec classe le mode Xbox Live de manière à se connecter tout en continuant de jouer en solo. Pour accéder à une partie online, il suffit d’appuyer sur la croix directionnelle pour afficher un menu contextuel. Ainsi, on peut vaquer à ses occupations et explorer la ville en attendant des concurrents. Ensuite, sans même le temps d'un loading, huit joueurs au total peuvent s’affronter sur des parties Freeburn ou participer à des défis classés ou non. Du fait que le multi soit à une portée de clics, ce Burnout incite davantage le jeu en ligne, cumulé avec le jeu en solo, cela lui assure une durée de vie conséquente. Petit bémol, il n’est pas possible de jouer en multi sur écran splitté, mince alors…et mon petit frère!

Le passage à la nouvelle génération de consoles a permis aux développeurs de faire des prouesses techniques. Pour s’en rendre compte il suffit d’appuyer sur le champignon en remontant une avenue à contresens. L’animation est tout bonnement impressionnante, mention "très bien" pour le travail fourni par Criterion Games. C’est beau, fluide, et ce en toutes circonstances, les accidents parlent d’eux-mêmes. Pour en remettre une couche, on peut revivre le ralenti et ainsi jouir de chaque détail d’une collision. Histoire de faire le difficile, on notera des pneus qui s’enfoncent ici et là dans l’asphalte, mais rien de bien méchant. Cependant ce Burnout possède quelques imperfections, dont une particulièrement gênante. Nul doute qu’un petit GPS aurait été le bienvenu. "Burnout Hell" comme titre aurait été plus approprié en jugeant uniquement la navigation, car il faudra s’armer de patience plus d’une fois pour aller d’un point A à un point B. Même s’il existe une mini-map en bas à droite de l’écran, cette dernière ne pivote guère, et gare aux risques de torticolis. Les développeurs ont eu un peu pitié de nous, pour nous aider il faut suivre les clignotants et autres indications en haut de l’écran, mais cela s’avère insuffisant pour une orientation sans encombre. Le joueur aura donc souvent recours à une pause forcée pour vérifier l’itinéraire emprunté. Surtout que tout va très vite dans Burnout, du coup il n’est pas rare de rater un changement brutal de direction. De plus, on aurait aimé avoir quelques vues supplémentaires, tout au moins une vue intérieure. Pour remettre tout le monde d’accord, notons une playlist de qualité orientée rock, sans surprise pour un titre made in Electronic Arts. Les collisions bénéficient également d’un soin sonore tout particulier, les tôles froissées font grincer des dents et rappellent dans un registre totalement différent les ralentis d’un certain Fight Night.

Pari réussi pour Criterion Games, qui a su changer le concept du jeu sans pour autant entacher un gameplay arcade si cher à la licence. Burnout se rapproche désormais d’un Test Drive Unlimited et d’un Need For Speed en s’invitant à la ville, mais garde les bons ingrédients propres aux versions précédentes. Le soft comporte toutefois ses petits défauts, avec en particulier le manque d’un système de navigation. Aussi, vu l'intérêt du mode online, sans connexion Internet, on n’ira pas tous au paradis ! Mais l’animation, la bande son et la jouabilité permettent de vivre une expérience de jeu intense, et font de Burnout Paradise l’un des meilleurs jeux du genre.

Nikkos - 21.03.2008






 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Durée de vie
Prise en main rapide
Animation fluide
Bande son

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Orientation aux fraises
Manque quelques vues
Pas de multi en local
Un peu facile
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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8/10