Test : Amped 3
Xbox 360
 
 Editeur : 2K Sports
Développeur : Indie Built
Site officiel : www.ampedsnow...
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 2.12.2005
Achat : Amazon.fr
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : dès 7 ans

 

 

Amped 3 innove beaucoup par rapport à ses deux grands frères. On est toujours dans un jeu de snowboard, on dévale toujours des pentes en enchaînant les tricks et les combos, mais alors que Amped 1 et 2 étaient relativement austères, orientés principalement vers la technique et son dur apprentissage, Amped 3 est bien plus simple d'accès et joue à fond, pardon, à donf, la carte du délire djeunz.

Cette nouvelle approche est essentiellement marquée par la présence d'une histoire, d'un scénario complètement délirant que le joueur vivra aux côtés de ses quatre acolytes surfeurs. Hunter est fan de manga, Sebastian est plongé dans des délires mystico-écolo-zen, G-Dawg veut devenir pro, Wienerboy invente des jeux de rôles curieux. Tous devront lutter contre l'infâme Baron Von Havoc et sa firme. Entre les missions à remplir pour faire progresser l'intrigue bizarroïde, on pourra assister à des dizaines de cut-scenes à base de spectacle de marionnettes, d'images inspirées de vieux jeux d'arcade, de mangas, de collages un peu space, etc. Même si on salue l'originalité du concept et le délire assumé des développeurs, qui ont dû bien se marrer en les préparant, on ne rit pas très souvent. Certains passages sont très drôles, notamment les petits films de propagande calqués sur des images d'archives, d'autres vous feront un peu sourire, mais la majorité de ces séquences n'est pas très amusante voire ennuyeuse et on les coupera volontiers avant la fin.

Amped 3 est malgré cela un jeu de snowboard. Sur les différentes montagnes qu'offre le jeu, vous pourrez vous balader à votre guise. La sensation de liberté est d'ailleurs grande, puisque les premières montagnes sont immenses (ça se gâte par la suite) et que l'on peut à tout moment, par l'intermédiaire d'une carte de la zone en 3D, se déplacer sur un des points de départ pour nos runs. Si on désire se rendre à un endroit particulier pour y remplir un objectif, on peut le marquer. Ainsi, une fois sur la piste, un arc-en-ciel nous indiquera sa position. Une très bonne idée. Notre motoneige est également un bon moyen de se déplacer rapidement et de remonter la pente. Vous aurez le choix entre les défis "média", où il s'agira d'impressionner les représentants d'une marque en réalisant leurs figures préférées, des duels contre des surfeurs pros, des slaloms qui vous obligeront à passer dans des portes, des circuits imposés à travers des anneaux, des "cueillettes" de petits chatons, etc. On citera encore des chutes volontaires en luge, où il s'agira de se faire le plus mal possible (Jackass est passé par là...) et la possibilité de multiplier les performances pour impressionner l'assistance. Tous ces challenges peuvent être réalisés dans l'ordre que l'on veut et aucun n'est obligatoire, sauf ceux du mode histoire. Si vous n'aimez pas un type d'épreuves, libre à vous de l'éviter.

Les défis vous feront gagner de l'argent, vous permettront de débloquer des accessoires pour votre surfeur et d'augmenter votre capital de respect, élément essentiel pour progresser dans l'histoire. Vous remporterez plus en obtenant des médailles d'or ou d'argent que de bronze, bien entendu. Le scénario vous obligera à participer à plusieurs de ces épreuves parsemées sur les montagnes. Mais en plus de celles-ci, vous aurez parfois à prendre part à des poursuites en motoneige, à une ou deux séquences en parapente ou encore à une chasse au Yéti. Boucler le scénario ne prend pas plus de six heures, séquences "cinématiques" incluses, en allant à l'essentiel, c'est-à-dire en relevant le minimum de défis. C'est court mais l'histoire centrale ne représente que la moitié voire le tiers du jeu. Tout remplir à 100% (impressionner tout le public, remporter toutes les médailles d'or, débloquer les bonus, etc.) est un challenge autrement plus long, mais tout de même bien plus court que dans les épisodes précédents.

Parlons de la pratique du snowboard en elle-même. Dès les premiers instants de jeu, on remarque que Amped 3 n'a vraiment rien d'une simulation. On enchaîne les figures avec facilité et notre personnage est dès le début doué pour les spins, grabs, rails et autres 180°, 360° ou 1024°. On ne débloque que quelques améliorations du talent de notre avatar, en remportant les duels contre les pros, trop rares, ainsi que des figures inédites au fil de la progression. Globalement, la progression est celle de l'habileté du joueur, le surfeur étant très bon dès le début. Le jeu est très généreux sur les réceptions: un peu de travers ou carrément perpendiculaire au sens de la piste, on arrive tout de même souvent à poser sa planche sans dommage. La variété des figures est conséquente et accessible. Pour peu que l'on ne soit pas trop maladroit, on arrive à réaliser tous les types de tricks. Il n'y a plus besoin de sauter sur un rail pour glisser dessus, cela se fait automatiquement. C'est un avantage dans certains cas mais cela peut aussi nous faire dévier de la trajectoire voulue. Pour résumer, on dira que le gameplay a été simplifié. Le grand public appréciera, mais Amped 3 risque de surprendre les vieux routards de la poudreuse "ampedique". Dommage que la caméra cause parfois des soucis, souvent parce qu'elle colle trop au surfeur. Toujours concernant la caméra, on regrette l'angle de vue imposé lors des défis média.

Techniquement, Amped 3 est plutôt décevant. Le personnage principal est correctement modélisé, ses vêtements sont détaillés et les animations en l'air tiennent la route. Pourtant, on ne peut éviter de remarquer une rigidité dans les mouvements et une fluidité pas franchement exemplaire. Les deux ou trois premières montagnes sont immenses et riches, on y admire la profondeur de champ affichée par le jeu. Par contre, la neige est presque moins bien réussie que sur Xbox. La traînée laissée derrière le snowboard fait pitié, les arbres sont tous les mêmes et franchement basiques, les rochers offrent des textures que l'on aurait jugées belles il y a cinq ans, les collisions sont aléatoires et souvent ratées ou bugguées, les autres surfeurs et skieurs apparaissent parfois à l'écran comme par magie... la liste des tares est longue. Au début, le faible niveau de détail général est compensé par l'étendue neigeuse visible et praticable. Mais cette consolation n'existe plus avec les quatre ou cinq dernières montagnes, rikiki et étroites. Un peu bâclé, Amped 3? Certainement... Pour prolonger légèrement la durée d'utilisation de ces pistes malingres, on peut y implanter des éléments de snowpark (rampes, voitures, balles de foin, etc.) que l'on débloque dans des défis. Les doublages sont moyens mais dans le ton un peu crétin de l'aventure proposée. Les musiques, elles, comme c'est la coutume dans la série Amped, sont de bonne qualité. Du rock plus ou moins violent accompagnera vos descentes, entrecoupé de rares passages "hip-hopiens".

Ce titre se prêterait bien au jeu à plusieurs mais il offre une expérience principalement solitaire, puisqu'il n'y a pas, exceptés quelques rares défis qui doivent être joués en coopération, de vrai mode multijoueur. Ni en écran partagé, ni en Lan, ni en Live. C'est étrange et encore une fois, on supposera que le manque de temps a empêché d'implanter tout cela. On guettera donc de potentiels téléchargements sur le Live.

Malgré ses défauts, Amped 3 n'est pas un mauvais jeu. On éprouve de bonnes sensations, de glisse, de liberté et de fun. On prend plaisir à remplir les épreuves nombreuses et pas toujours évidentes. Seulement, les multiples défauts techniques et graphiques entachent les runs endiablés qui auraient mérité un écrin plus pur. Par ailleurs, l'humour un peu débile ne plaira pas à tout le monde et on ne peut s'empêcher de penser que ce scénario est en partie présent pour cacher le manque de travail sur l'essence du jeu, le snowboard. C'est d'ailleurs certainement le plus gros défaut d'Amped 3, il s'éloigne considérablement de ce qui devrait être sa moelle substantifique, en oubliant de lui consacrer plus de place. Les addicts de la poudreuse non coupée avec du délire psychédélique se hâteront de finir l'aventure pour pouvoir surfer en paix. Car après tout, les moments passés sur la planche sont plaisants.


Sam Fisher - 30.12.2005






 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Les premières pistes
Originalité et délire
Musiques

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Graphismes
Humour pas top
Des montagnes bâclées

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Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6.5/10